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Holalabas!
4 mars 2014

Uruguay suite et.....le Maté

Pas de pluie mais de la rosée,  au matin la toile est trempée. Retour sur Montévidéo. On se débrouille comme des chefs. Au passage devant le terminal des bus nous prenons nos billets pour Paysandu, ça c’est fait. Puis retour à l’hôtel del Viajero. Nous retrouvons la même chambre où nous prenons juste le temps de déposer les bagages puis nous filons rendre la voiture. L’heure convenue était 10h, nous nous garons devant l’officine à 9h59 ! Timming parfait. De retour à l’hôtel nous faisons tout ce que nous n’avons pu faire ces derniers jours au camping. Un long skype avec Manue, Youenn et Awen, lecture et réponse à nos mails, mise à jour du blog, lecture des nouvelles du monde. Quelques courses au supermercado du coin et nous mangeons dans le patio de l’hôtel. L’après-midi nous allons visiter le très intéressant musée du gaucho et allons trainer un peu dans la vieille ville. Il fait très beau et chaud. Au retour les musiciens de l’orchestre de Montévidéo donnent un petit concert sur la plaza Artigas. Ils manifestent ainsi leur mécontentement aux licenciements dont ils sont l’objet. Nous profitons ainsi d’un moment de grande musique. Confortablement installés dans le patio pour notre repas du soir nous sommes pris d’une flemme qui nous fait renoncer à aller à l’autre bout de la ville assister au spectacle du carnaval comme nous l’avions prévu.

En quelques heures de bus nous voilà presque au nord de l’Uruguay à Paysandu. Un taxi nous conduit jusqu’au bord du fleuve Uruguay au camping. Le camping municipal (et gratuit) est occupé par des jeunes attablés devant plusieurs bières et qui écoutent de la musique à tue-tête. Le camping privé (et payant) du club des pescadores semble plus sûr et plus calme. Erreur ! On nous annonce qu’un anniversaire va être fêté et que peut être il y aura un peu de bruit. On sort les boules Quies. En effet une fête se prépare à quelques mètres de notre tente. Les parillas sont allumées mais les fêtards sont calmes et peu bruyants. Il n’en est pas de même de la boîte de nuit qui touche au camping et dont on entend très bien  les basses, et poum, et poum et poum ! Mais avec les boules ça va. Soudain à quelques mètres de nous,  des tambours se mettent à jouer. Ils sont nombreux et très très bruyants. Le sol tremble sous les percutions. Le rythme est entraînant et les morceaux joués très chouettes. J’enlève mes boules pour profiter un peu de ce qui aurait pu être un divertissement intéressant s’il n’avait pas été 4h30 du matin. De toutes façons, avec ou sans les boules il est impossible de penser pouvoir se rendormir. Ils jouent quelques morceaux et s’en vont plus loin. Du coup le bruit de la boîte de nuit nous paraît presque insignifiant, nous replaçons nos boules  et nous rendormons.

Un autre bus nous emmène jusqu’à Salto, ville de thermes. Une parilla nous fait envie, après tous ces repas de fortune. Nous nous faisons conduire jusqu’au bord du fleuve où nous mangeons une excellente parilla que nous ne pourrons pas finir comme d’habitude. Une fois repus nous marchons le long du fleuve pendant plusieurs kilomètres avant de trouver un arrêt de bus pour nous conduire jusqu’aux thermes. Nous nous installons au camping, cher et un accueil inhospitalier, comme souvent dans les endroits touristiques. Nous allons prendre les renseignements aux thermes et nous prenons rendez-vous pour des massages.

On plie bien la tente car c’est peu être la dernière fois qu’elle sert. Nous nous rendons aux thermes, vides à cette heure là et utilisons pleinement les installations avant l’arrivée de la foule. Nous profitons tour à tour de 40 minutes de massages. Quel bonheur ! Ca fait un bien fou. C’est complétement décontractés et zen que nous quittons les thermes et prenons le bus retour vers Salto et le terminal des bus. Installés devant une pizza nous constatons que nos voisins parlent le français avec ce petit accent caractéristique propre aux canadiens. La conversation s’engage. Ils sont, comme nous, des retraités  partis à la découverte de l’Amérique du sud pour plusieurs mois. Nous confrontons nos expériences. Le courant passe très bien entre nous. On s’aperçoit qu’on à beaucoup de centres d’intérêts communs. Nous prenons le même bus donc la conversation continue. Petite interruption pour passer la frontière Argentine. Nous arrivons une heure plus tard à Concordia. Nous continuons à discuter tout un moment et finissons par échanger nos adresses mail (cette fois sans faute….). Nous sommes invités au Québec mais pas avant décembre 2015 car ils ne seront pas rentrés avant. Pourquoi pas…… Ce  soir ils partent vers Iguazu alors que nous avons décidé de nous poser une journée à Concordia et de prendre un bus mercredi de très bon matin (1h30) pour aller jusqu’à Posadas aux porte du Paraguay. Ce soir nous retrouvons un peu de confort dans un hôtel et repas au restaurant.

Et voici l’article promis sur le maté qui est vraiment une habitude incroyable de cette partie d’Amérique du Sud.

Le Maté : phénomène culturel !

Le maté, en avez-vous déjà entendu parler ? Voilà une habitude dont nous ignorions tout avant de venir ici. Les Chiliens le consomment un peu, les Argentins beaucoup, et les Uruguayens PASSIONNEMENT ! Une brochure très bien faite donne toutes les explications. Je vous en fais la traduction….eh oui, après 5 mois « d’immigration » c’est possible de lire, pour parler c’est autre chose…

« C’est difficile d’imaginer un uruguayen qui ne boit pas de maté. C’est une partie essentielle de la culture nationale. Mais qu’est ce que le maté ?

Le maté est la boisson résultant de l’infusion de l’herbe à maté. La « yerba » est constituée des feuilles déshydratées et moulues de l’arbre llex paraguayensis.

L’origine de cette boisson remonte à l’époque préhispanique de la culture guarani, mais depuis le 17ème siècle est arrivée d’Europe la consommation de thé ; ici en Amérique du sud, et spécifiquement en Uruguay, se prend l’habitude de boire du maté.

Initialement le maté est la boisson indissociable de l’homme de la campagne. Elle est la compagne des  moments de solitude comme de ceux de joie. Avec le temps, c’est devenu une pratique habituelle sur tout le territoire d’Uruguay, comme en Argentine et au sud du Brésil. On boit du maté en toutes circonstances. Il peut servir d’aliment ou de compagnon aux heures perdues, accompagner les étudiants ou les groupes d’amis, la famille ou les collègues de travail. C’est un élément de communion et un symbole de bienvenue pour qui est reçu avec un maté chaud à la porte de la maison. Le maté est généralement pris en groupe et toujours en utilisant le même récipient et la même bombilla qui passe d’une personne à l’autre. C’est ce qui le différencie des autres infusions, notamment du thé ou du café.

Les éléments du maté :

L’herbe provient du llex paraguayensis ou arbre de l’herbe à maté. Il est originaire d’Amérique du sud, et pousse spontanément dans les zones tempérées et un peu fraiches du Paraguay, Brésil et Argentine. L’herbe contient de la caféine. Si l’on effectue une comparaison en pourcentage, elle se situe entre le thé et le café. L’herbe possède également des valeurs nutritives comme la vitamine A. La composition particulière de l’herbe à maté, spécialement pour sa teneur en caféine en fait une boisson stimulante et tonique. Elle a également des vertus diurétiques et vaso-dilatatrices.

Le maté (récipient) est confectionné à partir d’une calebasse sèche qui a été coupée et transformée en récipient. La dénomination provient d’un mot quechua qui originellement désignait un récipient (calabaza). Plus tard la boisson à porté le même nom.

La bombilla, généralement confectionnée en métal, est un accessoire qui a pour fonction l’absorption et la filtration de l’infusion. La bombilla telle que nous la connaissons aujourd’hui date du 18ème siècle.

Le thermos est un récipient de verre avec un vide qui permet la conservation de l’eau chaude plusieurs heures. Le bouchon du thermos possède un petit tube qui permet la meilleure distribution de l’eau chaude. L’abandon de la bouilloire au profit du thermos est une invention Uruguayenne. Le thermos permet de boire le maté dans tous les endroits, c’est pour cela qu’en Uruguay on consomme le maté partout, et que les gens qui se promènent avec leur thermos sous le bras et le maté dans la main est une image du paysage de ce pays.

Comment préparer le maté :

Remplir la calebasse jusqu’aux 2/3 d’herbe à maté.

Incliner la calebasse de façon à ce que l’herbe à maté libère un espace vide.

Introduire la bombilla dans l’espace vide.

Finalement verser de l’eau chaude mais pas bouillante (85°), sans dépasser le niveau de l’herbe pour obtenir l’infusion. »

 

Celui qui a préparé le maté boit en premier, puis quand toute l’eau est bue, il emplit à nouveau l’espace laissé vide et tend la préparation à son voisin la bombilla tournée vers lui, sinon c’est signe qu’il n’apprécie pas la personne. 

Tout un rituel n’est-ce pas ? qui parait bien compliqué et pourtant, c’est vraiment un élément essentiel du quotidien. Tout le monde se balade, parle, téléphone, promène son chien, fait ses courses, et tant d’autres choses encore…..avec le thermos sous le bras et le maté à la main ou la bombilla dans la bouche.

 

 

 

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Commentaires
C
hé! il y a de l'écho à Montauban :) .... je viens de répondre correctement à Nagui sur France2 .... Montévidéo est la capitale de ???? :):) fastocheeee
U
Non seulement, on se balade, avec vous ... mais en + on s'instruit !<br /> <br /> Je suis à Montauban, moins loin que certain(e)s de vos relations, mais effectivement, c'est plaisant de ne pas perdre le contact.<br /> <br /> On attend tjrs impatiemment, la suite ... bonne route et bisesssssssssss.
U
Non seulement, on se balade, avec vous ... mais en + on s'instruit !<br /> <br /> Je suis à Montauban, moins loin que certain(e)s de vos relations, mais effectivement, c'est plaisant de ne pas perdre le contact.<br /> <br /> On attend tjrs impatiemment, la suite ... bonne route et bisesssssssssss.
M
suis en Angleterre et internet est formidable car on peut suivre vos peregrinations de partout. en 2015 je pars soit pour le perou ou la bolivie ou l argentine. je vous demandrai conseils a votre retour.Merci de nous faire partager votre voyage. Bonne route et biz. martine et Richard.
E
Le mate je le connaissais en gélules pour garder la forme quand je travaillais trop c'était très efficace. Maintenant je me repose beaucoup trop .... Enfin quand je peux car la vie de retraitée n'est justement pas reposante .... Bises à vous deux
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