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Holalabas!

27 mars 2014

RETOUR!

Alors voilà, nous sommes rentrés. Et malgré 3 avions et un train, on n’a toujours pas « atterri » ……

Deux surprises énormes en sont la cause.

 

1/On « comate » dans le TGV Paris-Saint Brieuc après une nuit dans l’avion. Premier arrêt, Rennes. Le wagon, se vide, puis se remplit, le train redémarre, le silence revient. Plus qu’une heure et on retrouve nos « zamours ». Une petite fille passe dans l’allée avec une fleur à la main, et nous jette un regard au passage. BB qui se réveille à peine, se dit « tiens une petite Roumaine, qui veut vendre des fleurs » (c’est pour dire si on était fatigués…) et moi, à peine plus réveillée, je me dis « mais…….mais, mais, C’est Lola, mais….oui, c’est bien elle, mais….. » et mon regard glisse vers l’arrière et là je les vois TOUS avec leur petite jonquille, Zacchary, Awen, Arthur, Léo dans le dos de Solène et  les grands, Manue et notre petit fils ou petite fille en préparation, Raphi, Youenn caché derrière son appareil photo, immortalisant cet instant de pur bonheur. Ils ont bien organisé les choses, nos grands, ils ont réservé des places dans le carré du TGV où on va s’isoler pour ne pas déranger plus longtemps les autres passagers et savourer notre moment rien qu’à nous. Mélo et Yann ne sont pas là, Lola tente de m’expliquer pourquoi, Manue complète l’explication. Il est question de rendez-vous chez le médecin, de boulot de Yann, enfin bref,  je ne comprends pas tout et il y a tellement d’émotions à gérer que je prends les infos sans les analyser. Nous arrivons à Saint Brieuc, il fait nuit, pas grand monde sur le quai, juste 2 personnes……Mélo et Yann. Tout le monde est là, pour nous ! Envolée la fatigue du voyage, nous passons une soirée de retrouvaille inoubliable !

2/Le lendemain on a encore du mal à réaliser notre bonheur, quelle belle surprise….. Le soir approche, les enfants sont à table, au loin une musique bretonne, bombarde biniou, BB pense que la radio n’a pas été éteinte va pour aller l’éteindre, mais si pourtant elle est sur off, de mon coté je dis aux filles « ya un téléphone qui sonne » (tout en me disant c’est chouette comme sonnerie je mettrais peut être ça sur le mien). Après, je sais plus….je me retrouve dans la cour, BB avec moi, et ils sont tous là, tous nos amis, cavaliers, danseurs de danses bretonnes, copines de jogging et tous les autres qu’on aime, Kiki, Christian, Josette, Colette et Alain venus tout exprès de Vendée, TOUS, attachés par le petit doigt dansant un An dro au son de la bombarde et du biniou de Monique et Hervé. Les embrassades et effusions passées ils filent dans leurs voitures respectives, chercher, l’apéro, le repas, le dessert le pinard qui coule à flot toute la soirée. Ils se sont tous organisés, depuis des mois, pour nous concocter cette surprise. Nous avons vraiment des amis formidables !

 

Bon cette fois c’est décidé, on va repartir, les retours c’est trop bien………

 

MERCI A VOUS TOUS

 

 

 

 

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26 mars 2014

J'ai encore des choses à vous

J'ai encore des choses à vous raconter.............le retour, INOUBLIABLE, EMOUVANT, INNATENDU...patientez jusque demain et je vous dis tout!

21 mars 2014

C'est fini!

 

Nous arrivons à Asuncion, terme de notre voyage.  Nous sommes dimanche, donc ville morte. Le seul restau ouvert est aussi le plus typique de la ville. Il est inscrit sur la porte « si tu vas à Paris et que tu ne vas pas la tour Eiffel, tu ne connais pas Paris, si tu vas à Asuncion et que ne vas pas au Lido bar, tu ne connais pas Asuncion ». La terrasse est pleine mais nous parvenons à y trouver une place.

 Nous passons la journée à arpenter Asuncion qui ne présente pas un intérêt majeur, mais quelques beaux bâtiments quand même. Un petit mot sur le drapeau paraguayen. Il fait partie des très rares drapeaux au monde à ne pas être identiques sur les 2 faces. Les 3 couleurs rouge, blanc, bleu sont les mêmes sur les 2 faces bien sûr, mais dans la partie blanche se trouve un blason qui est différent d’un coté et de l’autre. C’était la réflexion culturelle du jour. Nous trouvons un magasin dédié au cheval et faisons quelques belles affaires. A Asuncion la très grande pauvreté côtoie la richesse. Villas luxueuses et bidons-ville. Un nombre incalculable de Mercédès circule dans les rues pendant que de pauvres gamins mangent dans les poubelles. Dur !

 Il tombe des trombes d’eau depuis ce matin. Impossible de mettre le nez dehors de toute la matinée. Et lorsque nous nous décidons à sortir pour aller déjeuner nous nous faisons tremper. Retour à l’hôtel après le repas pour attendre la fin de la pluie, qui heureusement, arrive dans l’après-midi. Nous allons visiter l’ancienne gare. Le Paraguay a été le premier pays d’Amérique du sud à se doter d’un réseau ferroviaire, mais l’ère du chemin de fer et terminée. Il ne reste que les anciennes installations à visiter. Ce que nous faisons, et pas seulement pour nous abriter de la pluie, car la visite est assez intéressante. On peut voir à sa place tout ce qui servait au train jusqu’à il n’y a pas si longtemps. Dans le musée du train une affiche nous interpelle. Il s’agit d’un concert d’une artiste québécoise, donné à l’ambassade du Brésil, qui chante Piaf et Brel et tout ça à Asuncion au Paraguay donc. Le coté cosmopolite de la chose et le thème du concert nous font le mettre au programme de notre soirée, qui justement était libre :o). Nous partons assez de bonne heure car nous nous y rendons à pied et voulons prendre le temps de dîner avant d’y aller. Une pizza et 2 bières, juste à coté de l’ambassade c’est pratique, nous serons juste à l’heure. En entrant dans l’ambassade on se rend tout de suite compte que nos shorts et nos gilets multipoches font un peu (même beaucoup) « tache » parmi les tenues du soir très élégantes. Vite allons nous asseoir ! On nous remarque moins assis…..La salle finit de se remplir et le concert commence. Très belle voix que celle de Fabiola Toupin. Elle s’est attaquée à 2 icones de la chanson et s’en sort très TRES bien. Nous passons réellement un agréable moment. Peu de gens parlent français dans l’assistance, Fabiola Toupin si ! Entre 2 chansons elle s’adresse à la salle dans sa langue, autant dire qu’elle s’adresse à nous !

Une petite averse encore ce matin mais qui ne durera pas. Les horaires de notre vol Asuncion/Sao Paulo/Caracas ont changé nous obligeant à une escale de 24h à Sao Paulo. Nous faisons une longue promenade en dehors du centre. Sur la route du retour, nous nous arrêtons manger dans un « comedor », l’équivalent du restau ouvrier chez nous, peu de choix et prix bas. De retour « chez nous » nous réservons  un hôtel sur Sao Paolau. Dans l’après-midi nous allons visiter la casa de la Indépendencia, qui comme son nom l’indique est le lieu où fut signé l’indépendance du Paraguay, mais hélas pas beaucoup d’explication sur  ce fait historique.

Voici que commence notre dernière journée de touristes. Demain nous prenons l’avion pour Sao Paulo. Nous occupons la matinée par la visite du mercado 4. Immense marché qui occupe tout un quartier, et ce tous les jours, dans lequel on trouve de tout aussi bien à manger qu’à s’habiller, se chausser, etc, etc…. Pour midi nous avons maintenant nos habitudes dans un petit restau du centre qui fait un menu du jour copieux et très bon. Nous sommes des clients fidèles, désormais on nous serre la main à notre arrivée. On ne leur a pas dit ce midi que c’était notre dernier repas chez eux…. Il manquait à la visite d’Asuncion un petit tour sur les bords du fleuve Paraguay et la visite de la Cathédrale. C’est chose faite. Moment de stress lorsque on relève nos mails. L’agence Franbrasil avec qui nous avons traité pour le Vénézuela et tous nos vols, nous fait suivre un mail de la TAM que nous ne comprenons pas. On craint un moment que nos vols aient encore changé. S’en suit un échange de mail avec Franbrasil, qui comme à l’accoutumé, règle le problème rapidement et efficacement. Nos vols sont inchangés c’était juste des propositions. Ouf !

Dernière soirée, dernière pizza, dernière bière, et heureux qu’il en soit ainsi. Nous avons parcouru des milliers de kilomètres en bus, des centaines en taxi, des dizaines à pied, dormi dans une multitude de lits et d’endroits différents, rencontré des dizaines de gens de multiples nationalités, dépensé des bolivars, des pesos, des sols, des guaranis mais nous rentrons plus riches et prêts à repartir, ailleurs, autrement peut-être, mais repartir oui ! Vous venez avec nous ?

Merci à vous tous de nous avoir accompagné pendant ces 6 mois. Merci de vos commentaires ou pas, mais nous vous sentions avec nous, tous et c’était très important. Nous allons pouvoir dans quelques jours pour certains, un peu plus longtemps pour d’autres, vous serrer dans nos bras et vous raconter tout ce qui n’a pas été raconté à travers ce blog……si vous n’en avez pas assez de l’Amérique du Sud. Nous espérons vous avoir donné envie de venir avec nous physiquement ou « blogistiquement » pour un prochain voyage. 

On vous fera peut être un petit coucou de Sao Paulo et Caracas avant de regagner Paris, et...........Saint Donan!

HASTA LUEGO CHICAS Y CHICOS!

 

 

 

 

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18 mars 2014

Estancia Don Emilio

Un taxi nous emmène jusqu’'à l’estancia Don Emilio, en passant préalablement à la pompe à essence mettre 5 euros de gasoil...... Une estancia est une immense ferme, certaines recoivent du public, c'est le cas pour l'estancia Don Emilio. C’est l’estancia telle que je la rêvais ! La route est vite abandonnée pour un chemin de terre rouge. Puis, après quelques kilomètres voilà l’entrée de la propriété, un portail en bois blanc, et au-dessus l’enseigne : « Estancia don Emilio ». Le chauffeur descend ouvrir le portail et le referme derrière nous, puis nous parcourons encore plusieurs kilomètres avant d’arriver en vue des habitations. Pour ceux qui connaissent….. la superficie de la ferme fait 4 fois Saint-Maixent, soit 4254 hectares, dont 1000 de forêt, et «seulement » 300 hectares de culture (soja, tournesol et canne à sucre). Le reste est consacré à l’élevage, 3500 bovins, 60 chevaux et quelques 130 moutons, sans parler, des cochons, dindons, poulets, oies, et de l’autruche qui picore le gazon et se désaltère dans la piscine.  Nous y voilà enfin dans cette estancia dont nous rêvions. On nous installe dans un bâtiment annexe dans une belle chambre spacieuse, propre et confortable, tout le contraire de nos derniers hébergements. Il fait une chaleur étouffante et les ventilateurs sous le patio mélangent l’air chaud mais ne rafraichissent guère. Un plongeon dans la piscine me fait le plus grand bien. Il est l’heure de la collation puis le temps s’étire tranquillement. Nous sommes les seuls clients. Pas d’internet, pas de télévision,….Nous voulions du calme, nous l’avons.

Quelle bonne nuit. Pas un bruit n’est venu troubler notre sommeil. Après un bon petit déjeuner nous partons à cheval accompagnés d’un jeune homme qui ne tarde pas à tester nos qualités équestres…..aussitôt sortis de la cour il part au grand galop, et nous suivons……test réussi. Par contre les chapeaux de paille qui nous avaient été fournis se sont envolés dès les premières foulées… Nous arrivons bientôt dans un champ dans lequel un gaucho est en train de rassembler les vaches. Nous le rejoignons et essayons de ne pas trop le gêner dans son travail et même de ramener quelques vaches qui avaient envie de rester à la traîne. C’est en fait très facile avec des animaux qui y sont habitués, comme c’est le cas. Il suffit de se placer derrière les vaches, elles fuient le cheval et donc rejoignent le reste du troupeau. Les chevaux sont bien entretenus et obéissent à la perfection. Une fois de plus, je pense aux nôtres et me dit qu’ils ne sont pas bons comparés à ceux-là, mais sûrement est-ce de notre faute. Ces gauchos n’ont peut-être pas la main aussi douce que nous  pour le dressage, mais ils obtiennent des chevaux sûrs, calmes, courageux et obéissants et nous n’avons pas constaté qu’ils les maltraitent dans le travail quotidien. Une fois toutes les bêtes rassemblées, le gaucho sort son lasso et attrape quelques veaux pour leur prodiguer des soins. Certains pour des soins au cordon, d’autres pour une piqûre. L’un d’entre eux droit à la « totale »….la piqûre, les soins au cordon, et la castration…..et pour finir et bien se souvenir que pour celui-ci c’est fait, on lui coupe un morceau d’oreille. En voilà un pour qui ce n’est pas une bonne journée ! Nous quittons le troupeau pour continuer la visite des terres de l’estancia. Il n’est pas tombé une goutte d’eau depuis 3 mois dans ce coin et les vaches n’ont plus grand-chose à manger, quant aux réserves d’eau elles commencent à se tarir. Le paysage est sec et désolé. Nous sommes de retour à l’estancia en fin de matinée. Juste le temps d’aller nous délasser et nous rafraîchir dans la piscine et déjà le repas est servi. Il ne faut pas qu’on reste trop longtemps ici, car nos kilos vont revenir très vite, entre les repas et le goûter les calories s’accumulent. Je pense que 3 jours ici nous vaudront bien 3 kilos de plus, mais c’est tellement bon. Après la sieste nous repartons vers une autre partie de la propriété et les bois. Nous sommes de retour pour le goûter qui attendra un peu que nous ayons fait un plongeon dans la piscine. Elle est pas belle la vie !

Nouveau départ à cheval. BB à changé de monture et j’ai gardé la mienne. Cette estancia est vraiment immense ! Bizarre de se dire que quel que soit la direction dans laquelle on porte son regard, à perte de vue, on reste dans les limites de la propriété. Sur le chemin du retour de notre balade nous allons chercher une vache et son veau dans un bois et nous les   ramenons à la ferme en les poussant devant nos chevaux. Le ciel s’assombrit et la pluie tant attendue depuis des mois tombe en abondance pendant 2h. On est venu discrètement nous mettre un parapluie à l’entrée de la chambre…. Tout le monde est aux petits soins pour nous, c’en est presque gênant. Le repas est encore une fois très copieux : entrée, plat, aujourd’hui c’est gigot d’agneau (hier c’était cuissot de porc le midi et poulet le soir) accompagné de l’’incontournable manioc bouilli, mais aussi d’une purée sans doute à la courge et au fromage, délicieux ! puis salade et fromage. A chaque repas nous avons un nouveau fromage de la taille d’un saladier, que nous entamons à peine, forcément. Et que dire du dessert, enfin des desserts, fruits confits, dulce de leche et des œufs à la neige, miam ! Après cela évidement une sieste s’impose avant de repartir une nouvelle fois à cheval  avec de nouveaux chevaux pour nous 2 cette fois, dans une autre partie de la propriété. La pluie a cessé, et on a l’impression que la nature reverdit déjà. Pour demain matin nous déclinons l’invitation d’une nouvelle balade à cheval, nous irons faire un tour à pied, je crois que nous avons exploré l’essentiel des chemins de l’estancia.

Le soleil est de retour, et la chaleur aussi ! Nous partons explorer les alentours et passons tout un moment à étudier le fonctionnement du corral dans lequel les animaux sont marqués ou bien triés pour partir à la boucherie. Au retour un énorme aénorme petour un énorme parillasado, nous on dirait barbecue, se prépare. Après ce repas la parenthèse « Estancia » se referme. Ca restera l’un de nos meilleurs moments du voyage.

Maintenant route vers Ascension, notre dernière étape avant le retour.

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16 mars 2014

Hola!

Nous sommes devenus des « pros » du passage de frontière. Départ de l’hôtel à 9h, 5mn de marche pour aller à l’endroit où passe un bus « international », 5mn d’attente, 5mn pour passer la frontière Argentine à l’entrée du pont international. Le bus est reparti sans nous, mais pas de panique nous prenons le suivant. 5 mn traverser le pont sur le Parana, 5 m pour le tampon d’entrée au Paraguay, et voilà ! Nous voilà dans le dernier pays de notre périple. Langue officielle l’espagnol, mais ici c’est le guarani qui est parlé par les autochtones, boisson officielle, le maté, appelé ici le « téreré », mêmes ingrédients, mais préparé avec de l’eau froide stockée dans une gros bidon thermos avec une poignée et un petit logement sur le coté pour contenir le récipient. Nous prenons tout notre temps pour collecter des infos sur la région et prenons au vol une nouvelle fois le bus international jusqu’au terminal d’Encarnation à ……5 mn  de la frontière.  Il fait une chaleur torride, le thermomètre frise les 40°. Nous partons  à la recherche d’un distributeur qui voudra bien nous délivrer des Guaranies, monnaie locale (6000 pour un euro), et/ou des dollars très pratiques par ici. Nous faisons le « plein » des 2 monnaies avec un peu de difficulté, il nous faut essayer plusieurs banques pour arriver à nos fins. L’après-midi nous prenons un bus hors d’âge pour aller jusqu’à la mission Jésuite Trinidad à 35kms d’Encarnation. Elle est assez bien conservée, mais en ruines quand même. Elles sont toutes sur le même modèle, maisons de Guaranis, immense place centrale autour de laquelle se trouve les habitations des Jésuites et une monumentale église, le cimetière à droite, les jardins et ateliers derrière. Trinidad ne coupe pas à la règle, et Jésus, une autre mission à quelques kms sera sans doute identique. Nous décidons donc d’arrêter là nos visites aux missions et de rentrer sur Encarnation. C’est vite décidé, mais beaucoup moins vite réalisé ! Nous attendons le bus de retour pendant 1h30. Quand il arrive, il est évidemment bondé, et nous ferons tout le voyage de retour debouts et étroitement serrés les uns contre les autres. La fraîcheur tarde à tomber, et il faut attendre la tombée de la nuit pour trouver un peu d’aise.

Il a fait bien chaud cette nuit, et le ventilateur n’a été que d’une aide relative. Aujourd’hui dimanche,  c’est ville morte à Encarnation. Personne dans les rues, tous les commerces fermés (à part le supermarché où nous pouvons faire nos courses pour ce soir). Nous allons faire une balade jusqu’à la plage où quelques personnes se rafraichissent dans le fleuve. Ce sera notre programme pour cet après midi. Nous allons déjeuner dans un restaurant bien chic mais la viande est savoureuse, et cuite à point (pour moi). Une sieste s’impose. Puis plage sur les rives du Parana. Nous louons un parasol pour ne pas finir lyophilisés. L’eau est trop chaude pour nous rafraîchir mais nous allons quand même y faire quelques ploufs pour savourer l’impression de fraîcheur à la sortie. Nous passons le reste de l’après-midi étalés sur la plage dans l’attente du plus beau couché de soleil du monde, paraît-il. En effet il vaut  bien quelques photos.

Ce matin chemin inverse vers Posadas. Nous entrons en Argentine pour la 6ème fois. Je me rends compte qu’à moins de nous suivre à l’aide d’une carte notre cheminement doit être bien incompréhensible, mais pourtant logique…. Arrivés au terminal de Posadas, nous enchaînons de suite avec un bus pour Puerto Iguazu, aux portes des chutes du même nom, mondialement connues. L’hôtel que nous avons réservé via booking est sale à souhait tout comme le réceptionniste occupé à se curer les pieds à notre arrivée, et qui nous a peine jeté un regard. En ville nous allons prendre les renseignements utiles pour la visite des cataractes et nous faisons du change « au bleu » comme on dit ici, à savoir non officiel. Courses et retour à l’hôtel. 5 chiens nous entourent pendant le repas, et le réceptionniste a cédé la place à une collègue, légèrement plus aimable.

Découverte des chutes d’Iguazu coté Argentin. Difficile avec des mots de décrire le spectacle exceptionnel de ces chutes. Les photos feront mieux que des mots. Nos bénéficions d’un temps de rêve, et en prenons plein les yeux, dans tous les sens du terme, la violence des chutes dégage des nuages de gouttelettes à travers lesquelles se forment des arcs en ciel. Des passerelles nous font approcher les chutes au plus près. Du très grand spectacle. Hélas lorsque nous nous décidons pour faire une balade en bateau qui emmène les passagers sous les chutes, ils sont tous complets. Au retour à Puerto Iguazu nous allons voir le jardin d’une maison dans laquelle la propriétaire a installé plein de récipients d’eau sucrée pour attirer les colibris, ils y en a des dizaines, joli spectacle reposant.

Nous quittons l’Argentine pour de bon cette fois, pour entrer au Brésil avant de finir la journée au Paraguay. Des pros du passage de frontière ! L’arrivée à Foz d’Iguazu au Brésil est un peu laborieuse. Autre pays, autre langue, le portugais, que nous ne maîtrisons pas du tout, autre monnaie, le réal, que nous n’avons pas. On se débrouille quand même bien sûr. On paie avec les ARS, on parle anglais et on trouve le bus pour aller aux chutes coté Brésilien. Nous étions un peu sceptiques sur l’utilité d’aller voir ce coté des chutes tant le spectacle d’hier nous paraissait impossible à égaler. Eh bien nous avions tort. Bien que le parc d’Iguazu de ce coté ait un petit coté Disneyland, et bien que le prix d’entrée soit quasiment le double d’hier, nous ne regrettons pas d’être venus. Du beau, du très beau spectacle. Hier nous étions au plus près des chutes mais n’avions pas la vue globale que nous avons de ce coté. C’est vraiment extraordinaire. Dans l’après-midi nous gagnons Ciudad del Este, ville frontière Paraguayenne, grouillante et mercantile du fait de sa situation en zone franche. L’électronique est à des prix défiants toute concurrence….nous nous laissons tenter. Au terminal de bus nous retirons des guaranies en prévision des jours à venir : 3 500 000 guaranies ! Nous voilà millionnaires……en ayant pourtant « investi » seulement 600 euros dans la tirette. Nous retrouvons l’ambiance de notre début de séjour, et allons déjeuner sur le marché d’une soupe au poulet, manioc bouilli…. Sur la route aussi nous retrouvons les sensations de notre début de séjour : dépassements hasardeux, multitude de camions, et aucun respect de la signalisation. Souvenirs, souvenirs.

Nous partons passer 3 jours de farniente dans une estancia (immense ferme), je vous raconte ça très très bientôt !

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8 mars 2014

De retour en Argentine, vous suivez toujours?

Retour temporaire en Argentine, nous sommes difficiles à suivre n’est ce pas ? mais avec une carte tout parait clair !

Gros coup de stress alors que nous étions tranquillement en train de nous balader le long du fleuve Uruguay. BB soudain se demande où est sa pochette…… il ne l’a pas sur lui et il ne se voit pas la ranger. On rentre fissa à l’hôtel. Une fouille du sac nous permet de constater qu’elle n’est pas là….. elle contenait en plus de 300 euros, ce qui n’est pas le plus grave, le permis de conduire, cartes d’identité et vitale. BB défaitiste se dit qu’elle est perdue. Je tente avec lui de reconstituer la chronologie. Nous en arrivons à la conclusion que si elle nous a été volée, ce qui ne parait pas très probable, c’est au terminal des bus. A moins qu’elle ne se soit détachée et tombée, peut être dans le taxi qui nous a amené à l’hôtel, ce qui parait plus probable. Mais notre gentil chauffeur de taxi, José qui nous a sorti tout son français le temps de la course, Alain Delon Charles de Gaulle, Brigitte Bardot, Michel Platini, s’il l’avait trouvée, l’aurait sûrement ramené à l’hôtel. Je n’arrive pas à croire à la malhonnêteté des gens….. Nous allons manger sans appétit pendant que l’orage qui menaçait se déchaine. BB tourne et retourne dans sa tête, et soudain il se voit en train de peut-être la mettre dans la poche à chaussures de son sac, poche que nous n’avons pas explorée….. Nouveau retour à l’hôtel….. sa déduction était juste, ouf ! L’après-midi nous faisons le tour de la ville jusqu’à un parc pas terrible. C’est férié aujourd’hui pour cause de carnaval, tout est fermé. Au coin des rues des gens vendent de la neige….il fait 30° et ils annoncent « nieve, nieve ». Dans la soirée on comprend pourquoi. C’est la soirée des ados. Chacun est équipé de sa bombe de neige. Des équipes se forment, souvent les garçons contre les filles…..et une course poursuite géante commence sur la plaza. Difficile de passer à travers les flocons. Nous allons boire un Fernet Bianca, une boisson fétiche en Argentine qu’on s’était promis de gouter. Pouah ! c’est amer, mais bon avec du coca ça passe ; il fallait essayer, c’est fait. De notre poste d’observation, la terrasse d’un  café en l’occurence, on a une vue panomarique sur la bataille qui fait rage sur la place. Nous allons ensuite diner, salades et parilla à volonté pour 7 euros. Après le repas l’animation n’a pas faibli. C’est maintenant un défilé déguisé qui s’est organisé autour de la place. Grosse et bonne ambiance dont nous profitons et dont nous sortons couverts de neige, comme tout le monde. Il est l’heure de rejoindre le terminal de bus. Notre bus prévu à 1h30, ne partira qu’à 2h30….. mais nous avons nos places fétiches, en haut et devant, nous pouvons donc nous installer confortablement, et commencer notre nuit.

10h30 nous sommes à destination à Posadas. Hostal Linda, nous voilà installés. Petite auberge de jeunesse sympathique. Posadas est une ville agréable. Nous sommes remontés au nord et la température également. Nous retrouvons l’ambiance de notre début d’Argentine début décembre, chaleur, ambiance et prix. Nous allons déjeuner dans un restau chic mais pas cher et récupérer un peu dans notre chambrette de notre nuit de bus. L’après-midi est déjà bien entamé lorsque nous émergeons, les idées plus claires. Nous allons louer une voiture pour 2 jours à partir de demain pour aller visiter les missions Jésuites Argentines et des chutes d’eau parait-il, uniques au monde. Un peu de change, moins avantageux qu’à Buenos Aires, mais le marché s’est effondré nous dit-on (on n’y croit pas), quelques courses pour le repas de ce soir autour de la piscine de l’auberge et nous nous mettons à l’abri des moustiques et de la chaleur dans notre chambre climatisée.

Nous voilà à nouveau avec une voiture de location, une Fiat cette fois. Voilà un nouvel aspect de l’Argentine que nous n’avions pas encore rencontré. Végétation luxuriante, cases sur pilotis, de bois brut ou peintes de couleurs vives. Les bonnes grosses vaches bien grasses ont laissé la place à des vaches faméliques, bossues, et avec la peau du cou qui pend. Les cultures de Yerba maté, manioc, bananes, canne à sucre ont remplacé les pâturages. Nous arrivons rapidement à la première mission Jésuite, Santa Anna. Il faut un peu d’imagination pour voir à quoi ressemblait cette mission. Santa Anna, comme toutes les missions Jésuites de cette région (Argentine, Paraguay, Brésil) est un bel exemple du travail effectué par les pères Jésuites pour évangéliser les indiens Guaranis et les débarrasser de leurs vilaines habitudes (polygamie, cannibalisme) afin de leur apprendre les bonnes, prier le Dieu catholique et travailler. Les indiens ont appris dans ces missions tous les métiers possibles et nécessaires à la construction des missions, en l’échange de quoi, ils étaient protégés de l’esclavagisme ou de l’extermination dont étaient victimes beaucoup de tribus indiennes en ces temps de colonisation. Conséquence, il reste encore pas mal de gens typés « indiens » dans cette région, alors que nous n’en voyions plus depuis le Pérou. Egalement à Santa Anna nous nous rendons dans un parc thématique où nous pouvons observer de très jolis papillons mais aussi monter grâce à un ascenseur panoramique dans une immense croix qui domine toute la région. Grand moment de stress me concernant quant arrivés dans la partie transversale, à environ 50 du sol, il a fallu quitter l’ascenseur pour poser le pied à l’extérieur sur une partie totalement grillagée …..  Les ruines Jésuites de San Ignacio un peu plus loin sont beaucoup mieux conservées et impressionnantes. Quel boulot ! Dans l’après-midi nous quittons les rives du fleuve Parana pour rejoindre celles du fleuve Uruguay. En chemin nous traversons des champs immenses de Yerba Maté. Il semble qu’il y ait 2 façons de la cultiver et de la récolter, soit en buissons bas et taillés à l’horizontal, « moissonnés » à la machine, soit en arbustes de 2 à 3 mètres de haut et sans doute récoltés à la main. Nous suivons ou croisons des camions chargés de sacs de la récolte de Yerba selon que nous nous dirigeons vers l’usine de traitement ou nous en éloignons. A 18h30 nous arrivons à l’entrée du parc des chutes de Mocona (Saltos de Mocona) sur le fleuve Uruguay. A cet endroit le fleuve se sépare en 2 niveaux dans le sens du courant créant ainsi des chutes dans le sens de la longueur du fleuve et non en largeur. C’est un phénomène unique au monde. Hélas le parc vient juste de fermer lorsque nous arrivons. Nous faisons 4 kms en arrière et nous arrêtons pour la nuit dans une réserve écologique. Nous sortons à nouveau la tente du sac…. Nous sommes très bien installés, table et bancs à l’abri, lumière, et personne alentours, sauf un serpent qui vient nous rendre visite pendant le repas…….

Au matin nous sommes dans le brouillard, et tout est trempé de rosée. Nous partons depuis le camping avec d’autres personnes pour arriver après ¼ d’h de 4X4 à un petit embarcadère depuis lequel nous embarquons dans un Zodiac tout le monde bien équipé d’un gilet de sauvetage. Le début de la navigation est « gentillet » ,  mais plus on s’approche des chutes plus ça devient « sportif » pour finir très très impressionnant, j’en connais un qui n’est pas fier…. Mais très bon moment. Après ces émotions nous prenons la route du retour et arrivons dans la soirée à Posadas. Nous allons directement rendre la voiture et reprenons nos habitudes dans la posada Linda qui nous attend. Cours de Français à de jeunes Argentins autour d’un Malbec pour nous et de maté pour nos « élèves » qui sont très méritants, on passe un bon moment.  Demain Paraguay ! Vous suivez ?

 

4 mars 2014

Uruguay suite et.....le Maté

Pas de pluie mais de la rosée,  au matin la toile est trempée. Retour sur Montévidéo. On se débrouille comme des chefs. Au passage devant le terminal des bus nous prenons nos billets pour Paysandu, ça c’est fait. Puis retour à l’hôtel del Viajero. Nous retrouvons la même chambre où nous prenons juste le temps de déposer les bagages puis nous filons rendre la voiture. L’heure convenue était 10h, nous nous garons devant l’officine à 9h59 ! Timming parfait. De retour à l’hôtel nous faisons tout ce que nous n’avons pu faire ces derniers jours au camping. Un long skype avec Manue, Youenn et Awen, lecture et réponse à nos mails, mise à jour du blog, lecture des nouvelles du monde. Quelques courses au supermercado du coin et nous mangeons dans le patio de l’hôtel. L’après-midi nous allons visiter le très intéressant musée du gaucho et allons trainer un peu dans la vieille ville. Il fait très beau et chaud. Au retour les musiciens de l’orchestre de Montévidéo donnent un petit concert sur la plaza Artigas. Ils manifestent ainsi leur mécontentement aux licenciements dont ils sont l’objet. Nous profitons ainsi d’un moment de grande musique. Confortablement installés dans le patio pour notre repas du soir nous sommes pris d’une flemme qui nous fait renoncer à aller à l’autre bout de la ville assister au spectacle du carnaval comme nous l’avions prévu.

En quelques heures de bus nous voilà presque au nord de l’Uruguay à Paysandu. Un taxi nous conduit jusqu’au bord du fleuve Uruguay au camping. Le camping municipal (et gratuit) est occupé par des jeunes attablés devant plusieurs bières et qui écoutent de la musique à tue-tête. Le camping privé (et payant) du club des pescadores semble plus sûr et plus calme. Erreur ! On nous annonce qu’un anniversaire va être fêté et que peut être il y aura un peu de bruit. On sort les boules Quies. En effet une fête se prépare à quelques mètres de notre tente. Les parillas sont allumées mais les fêtards sont calmes et peu bruyants. Il n’en est pas de même de la boîte de nuit qui touche au camping et dont on entend très bien  les basses, et poum, et poum et poum ! Mais avec les boules ça va. Soudain à quelques mètres de nous,  des tambours se mettent à jouer. Ils sont nombreux et très très bruyants. Le sol tremble sous les percutions. Le rythme est entraînant et les morceaux joués très chouettes. J’enlève mes boules pour profiter un peu de ce qui aurait pu être un divertissement intéressant s’il n’avait pas été 4h30 du matin. De toutes façons, avec ou sans les boules il est impossible de penser pouvoir se rendormir. Ils jouent quelques morceaux et s’en vont plus loin. Du coup le bruit de la boîte de nuit nous paraît presque insignifiant, nous replaçons nos boules  et nous rendormons.

Un autre bus nous emmène jusqu’à Salto, ville de thermes. Une parilla nous fait envie, après tous ces repas de fortune. Nous nous faisons conduire jusqu’au bord du fleuve où nous mangeons une excellente parilla que nous ne pourrons pas finir comme d’habitude. Une fois repus nous marchons le long du fleuve pendant plusieurs kilomètres avant de trouver un arrêt de bus pour nous conduire jusqu’aux thermes. Nous nous installons au camping, cher et un accueil inhospitalier, comme souvent dans les endroits touristiques. Nous allons prendre les renseignements aux thermes et nous prenons rendez-vous pour des massages.

On plie bien la tente car c’est peu être la dernière fois qu’elle sert. Nous nous rendons aux thermes, vides à cette heure là et utilisons pleinement les installations avant l’arrivée de la foule. Nous profitons tour à tour de 40 minutes de massages. Quel bonheur ! Ca fait un bien fou. C’est complétement décontractés et zen que nous quittons les thermes et prenons le bus retour vers Salto et le terminal des bus. Installés devant une pizza nous constatons que nos voisins parlent le français avec ce petit accent caractéristique propre aux canadiens. La conversation s’engage. Ils sont, comme nous, des retraités  partis à la découverte de l’Amérique du sud pour plusieurs mois. Nous confrontons nos expériences. Le courant passe très bien entre nous. On s’aperçoit qu’on à beaucoup de centres d’intérêts communs. Nous prenons le même bus donc la conversation continue. Petite interruption pour passer la frontière Argentine. Nous arrivons une heure plus tard à Concordia. Nous continuons à discuter tout un moment et finissons par échanger nos adresses mail (cette fois sans faute….). Nous sommes invités au Québec mais pas avant décembre 2015 car ils ne seront pas rentrés avant. Pourquoi pas…… Ce  soir ils partent vers Iguazu alors que nous avons décidé de nous poser une journée à Concordia et de prendre un bus mercredi de très bon matin (1h30) pour aller jusqu’à Posadas aux porte du Paraguay. Ce soir nous retrouvons un peu de confort dans un hôtel et repas au restaurant.

Et voici l’article promis sur le maté qui est vraiment une habitude incroyable de cette partie d’Amérique du Sud.

Le Maté : phénomène culturel !

Le maté, en avez-vous déjà entendu parler ? Voilà une habitude dont nous ignorions tout avant de venir ici. Les Chiliens le consomment un peu, les Argentins beaucoup, et les Uruguayens PASSIONNEMENT ! Une brochure très bien faite donne toutes les explications. Je vous en fais la traduction….eh oui, après 5 mois « d’immigration » c’est possible de lire, pour parler c’est autre chose…

« C’est difficile d’imaginer un uruguayen qui ne boit pas de maté. C’est une partie essentielle de la culture nationale. Mais qu’est ce que le maté ?

Le maté est la boisson résultant de l’infusion de l’herbe à maté. La « yerba » est constituée des feuilles déshydratées et moulues de l’arbre llex paraguayensis.

L’origine de cette boisson remonte à l’époque préhispanique de la culture guarani, mais depuis le 17ème siècle est arrivée d’Europe la consommation de thé ; ici en Amérique du sud, et spécifiquement en Uruguay, se prend l’habitude de boire du maté.

Initialement le maté est la boisson indissociable de l’homme de la campagne. Elle est la compagne des  moments de solitude comme de ceux de joie. Avec le temps, c’est devenu une pratique habituelle sur tout le territoire d’Uruguay, comme en Argentine et au sud du Brésil. On boit du maté en toutes circonstances. Il peut servir d’aliment ou de compagnon aux heures perdues, accompagner les étudiants ou les groupes d’amis, la famille ou les collègues de travail. C’est un élément de communion et un symbole de bienvenue pour qui est reçu avec un maté chaud à la porte de la maison. Le maté est généralement pris en groupe et toujours en utilisant le même récipient et la même bombilla qui passe d’une personne à l’autre. C’est ce qui le différencie des autres infusions, notamment du thé ou du café.

Les éléments du maté :

L’herbe provient du llex paraguayensis ou arbre de l’herbe à maté. Il est originaire d’Amérique du sud, et pousse spontanément dans les zones tempérées et un peu fraiches du Paraguay, Brésil et Argentine. L’herbe contient de la caféine. Si l’on effectue une comparaison en pourcentage, elle se situe entre le thé et le café. L’herbe possède également des valeurs nutritives comme la vitamine A. La composition particulière de l’herbe à maté, spécialement pour sa teneur en caféine en fait une boisson stimulante et tonique. Elle a également des vertus diurétiques et vaso-dilatatrices.

Le maté (récipient) est confectionné à partir d’une calebasse sèche qui a été coupée et transformée en récipient. La dénomination provient d’un mot quechua qui originellement désignait un récipient (calabaza). Plus tard la boisson à porté le même nom.

La bombilla, généralement confectionnée en métal, est un accessoire qui a pour fonction l’absorption et la filtration de l’infusion. La bombilla telle que nous la connaissons aujourd’hui date du 18ème siècle.

Le thermos est un récipient de verre avec un vide qui permet la conservation de l’eau chaude plusieurs heures. Le bouchon du thermos possède un petit tube qui permet la meilleure distribution de l’eau chaude. L’abandon de la bouilloire au profit du thermos est une invention Uruguayenne. Le thermos permet de boire le maté dans tous les endroits, c’est pour cela qu’en Uruguay on consomme le maté partout, et que les gens qui se promènent avec leur thermos sous le bras et le maté dans la main est une image du paysage de ce pays.

Comment préparer le maté :

Remplir la calebasse jusqu’aux 2/3 d’herbe à maté.

Incliner la calebasse de façon à ce que l’herbe à maté libère un espace vide.

Introduire la bombilla dans l’espace vide.

Finalement verser de l’eau chaude mais pas bouillante (85°), sans dépasser le niveau de l’herbe pour obtenir l’infusion. »

 

Celui qui a préparé le maté boit en premier, puis quand toute l’eau est bue, il emplit à nouveau l’espace laissé vide et tend la préparation à son voisin la bombilla tournée vers lui, sinon c’est signe qu’il n’apprécie pas la personne. 

Tout un rituel n’est-ce pas ? qui parait bien compliqué et pourtant, c’est vraiment un élément essentiel du quotidien. Tout le monde se balade, parle, téléphone, promène son chien, fait ses courses, et tant d’autres choses encore…..avec le thermos sous le bras et le maté à la main ou la bombilla dans la bouche.

 

 

 

28 février 2014

URUGUAY, pays méconnu

 Départ pour l’Uruguay aujourd’hui. A la gare maritime nous passons par l’immigration. BB l’étourdi ne passe que la douane Argentine, heureusement que nous nous en rendons compte, il a encore le temps d’aller chercher le tampon Uruguayen. Notre ferry part à 12h45, et nous arrivons en Uruguay à 14h45 après une heure de traversée, non, non pas d’erreur, juste une heure de décalage entre l’Argentine et  l’Uruguay. Nous n’avons plus que 3h avec la France. Voilà l’avant dernier pays de notre périple, on sent s’approcher à grands pas la date du retour, nous sommes partis depuis presque 5 mois. Une fois bien installés à l’hôtel à Colonia del Sacramento nous partons organiser la suite du voyage, réservation d’un autre hôtel pour demain (celui-ci ne pouvait nous accueillir qu’une nuit, réservation du bus pour Montévidéo etc…). Il reste des ARS à Kiki et Christian nous allons donc au restaurant ce soir pour les dépenser. Le choix se fait donc non pas par rapport à la carte mais par rapport au fait qu’ils acceptent ou non les ARS.

Il a fait bien chaud cette nuit, dire qu’en France il pleut et il vente.  Nous partons pour visiter la vielle ville de Sacramento qui fut tour à tour Portugaise, Espagnole, encore Portugaise, à failli être française et est finalement retournée sous la couronne espagnole avant de devenir Uruguayenne quand le pays a pris son indépendance. Nous flânons une bonne partie de la journée dans les ruelles où le temps s’est arrêté. Des vieilles bagnoles des années 50, voire antérieures, traînent dans les rues participant ainsi au charme de la vieille ville. Dans la ville moderne d’énormes platanes ombragent les rues et défoncent les trottoirs. Nous allons faire un tour sur les plages du Rio de la Plata. Nous sommes tranquillement en train de lézarder au soleil lorsque Kiki se rend soudain compte qu’elle n’a pas les billets de bus pour demain, et que réflexion faite, elle a du les jeter à la poubelle les prenant pour un plan usagé, zut ! Nous retournons fissa au terminal de bus où ils sont obligés de racheter de nouveaux billets. Voilà, tout est rentré dans l’ordre, nous nous rendons jusqu’à une boucherie repérée au passage et achetons 2 côtes de bœuf que nous ferons à la parilla. Oups ! pendant que nous sommes attablés la patronne de l’hôtel vient nous apporter les billets de bus que Kiki avait en fait oubliés sur le comptoir de la réception….. les voilà avec 4 places pour 2.

Au terminal de bus BB rassemble tout son espagnol pour expliquer le coup des billets de bus achetés en double…..pas de problème, ils remboursent. A peine arrivés au terminal de bus de  Montévidéo nous nous renseignons pour louer une voiture, coup de téléphone, renseignements, taxi, nous voilà en ville chez le loueur qui prend même en charge notre course en taxi pour arriver jusque chez lui. Les formalités sont vite faites, nous louons pour une semaine car nous sommes obligés de revenir avant le carnaval, car pendant tout est fermé. Très gentiment le loueur de voiture nous aide à réserver un hôtel et….nous y emmène en voiture. La gentillesse Uruguayenne n’est pas une légende. Nous voilà installés dans une auberge de jeunesse. Nous partons ensuite visiter la ville. Il faut bien avouer que nous sommes un peu déçus (comme souvent, une ville reste une ville), la vieille ville est délabrée même si l’on peut voir qu’à une époque pas si lointaine l’opulence devait régner. L’Uruguay a été un pays très prospère et très riche, le plus riche d’Amérique du sud, la suisse des Amériques, mais cette époque est révolue, et nombre de très beaux bâtiments sont murés et à l’abandon. Nous faisons un petit tour sur une jetée envahie de pêcheurs à la sardine. Dans le port de commerce règne une activité folle. D’énormes porte containers chargent et déchargent, mais le quartier est glauque, comme souvent les ports. Nous rentrons doucement vers le centre ville. Au passage nous nous attardons un peu sur la place de l’indépendance. Petite leçon d’histoire : savez-vous quelle est l’origine du nom Montévidéo ? L’hypothèse la plus vraisemblable est que c’est ce qu’ont noté les marins pour repérer l’entrée du Rio de la plata. Monte VI dEO. C’est-à-dire 6ème mont d’est en ouest. Et ce mont est une petite curiosité de la ville aux alentours bien plats.

Nous occupons la journée tant bien que mal. Balade le long de la côte, sieste à l’ombre d’un palmier en attendant l’ouverture de la visite d’un « château ». Endroit bizarre que ce château construit par un original alchimiste et farfelu Humberto Pittamiglio, comme son château en forme de bateau coincé entre les immeubles modernes qui ont poussé sur la « rembla ». Demain nous emmenons Kiki et Christian à l’aéroport. Notre voyage ensemble s’arrêt là, ils prennent l’avion pour Sao Poalo, pendant que nous partons pour la campagne Uruguayenne.

 Nous allons chercher notre « carrosse ». C’est la plus grosse voiture que nous ayons eu jusqu’ici alors que nous ne serons que tous les 2 mais ça nous permet d’emmener confortablement Kiki et Christian à l’aéroport. Nous les laissons devant le hall des départs avec un petit pincement au cœur. Notre aventure à 4 se termine ici, nous allons reprendre nos habitudes « d’avant ». Nous prenons la route côtière. Tout de suite après la sortie de la zone urbanisée les paysages deviennent sympathiques. Le temps est au beau et la balade sur la côte reposante et magnifique. Nous profitons de la vue maritime jusque dans l’après-midi. Nous arrivons à Piriapolis, du nom de son « créateur » Piria qui créa la ville de toutes pièces en 1893. Quelques cerros (collines) mettent un peu d’originalité dans le paysage. Nous faisons le tour des attractions de la ville et allons nous baigner. Nous nous installons au camping.

Réveillés par le chant des oiseaux, nous avons passé une très bonne nuit. Nous poursuivons notre route sur la côte qui est vraiment splendide et déserte (vous aurez remarqué que pour Annie lorsque c’est désert c’est beau !). Nous arrivons à Punta del Este LA station balnéaire d’Amérique du Sud. Bling-bling, jet-set et moderne, c’est là qu’il faut être et surtout être vu. Nous a-t-on vus ? Je l’ignore et je m’en fiche. En tout cas, bien qu’ils s’enorgueillissent de leur Saint-Tropez local, à part le coté bling-bling et m’as-tu-vu, rien à voir avec notre charmant petit village varois. Par contre les maisons sont énormes et ont un petit coté Beverly hills. Nous allons quand même jouer les stars et prenons un café dans un endroit hors norme, piscine à droite et mer en face. Bâtiment étrange et loufoque mais site somptueux (appartenant à un peintre-sculpteur dont un des fils faisait partie de l’équipe de rugby uruguayenne tombée dans les Andes ; c’était le plus jeune (il y fêtera ses 19 ans) et l’un des 16 survivants). Le prix du café est également somptueux. En fait il faut payer une somme rondelette pour pouvoir entrer dans l’établissement, ensuite cette somme est défalquée des consommations, néanmoins compte tenu du prix de celles-ci, notre café et notre jus de fruit nous reviennent bien chers mais le moment passé sur la terrasse face à la mer au bord de la piscine est très agréable. Nous reprenons la route et le coté sauvage de l’Uruguay entre en scène. Tout simplement superbe ! Lagunes et plages désertes. Nous devons emprunter un tout petit bac  (tracté par un petit bateau) qui ne charge que 3 ou 4 voitures à la fois pour traverser une lagune et continuer la route de l’autre coté. Nous roulons jusqu’au bout de la route qui se termine par une lagune dans laquelle je vais faire un plongeon, enfin pas trop car il y a 50cm d’eau. Ensuite demi tour pour reprendre le route principale jusqu’à Pedrera où nous plantons notre tente ce soir. Au supermarché tout à l’heure nous avons rencontré un français qui partage son temps entre la France et ici, c’est un bon plan. Lorsque j’arrive dans un pays je me demande toujours s’il me serait possible d’y vivre. Pour peu d’entre eux la réponse est positive, mais là je sens que si. Calme, nature, paysages, climat, tout donne envie de s’y arrêter. Ce ne sera pas le cas bien sûr. Dans une autre vie peut être…..

Le lait n’a pas supporté la chaleur, il est caillé ce matin donc notre petit déjeuner se réduit à un fruit. La route côtière continue. Nous allons jusqu’à Punto Polonio. Pour arriver au village au bord de la côte nous devons emprunter un transport qui a tout de la bétaillère et rien du transport de passagers. Nous roulons cahin-caha à travers les dunes pendant une vingtaine de minutes avant d’arriver dans un village de bout du monde sans eau ni électricité, habité par des hippies « 68tarts » attardés. N’empêche, le site est superbe. Ils ont construits leurs bicoques directement sur la plage où nous nous baladons sous les nuages lourds de pluie. Des drôles d’œufs de je ne sais quel animal, marin ou pas, peut être des tortues mais aucune confirmation, jonchent le sable. Nous allons jusqu’aux dunes de sable les plus hautes d’Amérique latine parait-il. Le coin est vraiment chouette même si les cabanes de hippies ne sont pas tout ce qu’il y a de plus beau. Après avoir repris la « bétaillère » pour retourner au parking nous prenons un couple de jeunes autostoppeurs argentins pour les emmener un village plus loin, quitte à avoir une grande voiture autant qu’elle serve à quelques uns. Il pleut fort pendant une bonne heure mais nous sommes à l’abri dans la voiture. Nous arrivons à la frontière Brésilienne à Chuy. Le village est à moitié sur un pays  et à moitié sur l’autre. Au hasard d’une demande de renseignements BB met les pieds au Brésil, vite nous regagnons l’Uruguay juste en changeant de coté de route. Nous quittons la côte pour prendre direction ouest. Les champs alentours sont inondés et les vaches et même les chevaux (ce qui nous touche plus…..) sont dans l’eau parfois jusqu’au ventre. Le soleil est de retour. A l’infini, des palmiers, le paysage est agréable et photogénique. La route est défoncée mais déserte. Nous roulons encore une bonne heure car nous avons décidé d’aller jusqu’à Treinta y Tres, oui 33, drôle de nom pour une ville, donné en hommage aux 33 héros de l’indépendance. N’empêche que si nous n’avons vu personne le long de la route, ils sont tous ici et ils sont plus de 33….. quelle agitation dans cette ville, mais que se passe-t-il ? Le camping est bondé, mais fermé. Des centaines de voitures pleines de gens sirotant leur maté, des motos qui font la course, des chevaux, des « baracafrites », ou assimilées. Mais pas moyen de planter sa tente et d’ailleurs aurait-ce été bien raisonnable compte tenu de l’animation ? Nous voilà donc de retour en ville en quête d’un hôtel. Le TT, Treinta Y Trez (c’est original) nous accueille.

Après un petit déjeuner copieux nous reprenons la route vers le nord. Le guide indique une québrada soi-disant de toute beauté. Pas de problème nous quittons la route principale pour bifurquer à gauche sur une piste qui nous conduit 24kms plus loin à l’entrée de la québrada de los cuervos (corbeaux). Nous faisons en effet une très belle balade. Un microclimat sévit dans ce coin, avec pour conséquence une végétation subtropicale et des paysages incongrus pour l’Uruguay. On se croirait en Guyane, végétation, cri des oiseaux, moiteur, tout y est. Phénomène étrange pour ce pays qui ne présente pas de relief et dont le point culminant est à 530m au dessus du niveau de la mer, ici nous commençons par descendre fortement sur des pentes glissantes pour arriver au niveau de l’arroyo (ruisseau, rivière). Il nous faut ensuite remonter à pic en nous aidant de cordes et en escaladant les rochers. Arrivés au sommet nous sommes liquides. Il y avait bien longtemps que nous n’avions pas fait un tel effort. Mais le jeu en valait la chandelle, ce fut un très bon moment. Nous n’avons pas envie de revenir sur la route principale par le même chemin qu’à l’aller, alors nous tentons de continuer la piste en suivant les indications du garde que nous n’avons pas compris intégralement. Après quelques kilomètres la route se sépare en 2. Quel chemin prendre ? Heureusement qu’à quelques centaines de mètres de l’embranchement se trouve une estancia où nous pouvons nous renseigner. Nous parcourons une quarantaine de kilomètres sans trouver âme qui vive à part les vaches Hereford qui engraissent dans des pâtures bien grasses, et des chevaux presque aussi nombreux que les vaches, j’exagère à peine. Mais que font-ils de tous ces chevaux ? L’Uruguay n’est qu’une immense pâture. Contrairement à l’Argentine ici les vaches ont l’air d’être nourries à l’herbe et il y a de quoi ! Nous sommes dans des contrées marécageuses aussi les vaches et les chevaux trempent volontairement jusqu’au ventre dans les points d’eau et ont l’air d’y prendre plaisir. Nous pique-niquons en cours de route à l’ombre d’un eucalyptus sur le bord de la piste. Un peu plus loin des vaches sont couchées sur la piste et font la sieste. Quant à nous nous voilà repartis sur les routes défoncées. Après un petit arrêt à Mélo, eh oui nous l’avons vue :o) nous roulons encore 200 kms jusqu’à Tacuarambo, « prononcer T’as quoi Rambo ?» :o) patrie gaucho dont nous allons rater la fête annuelle de quelques jours, dommage ! Nous nous installons au camping. Le temps s’est remis au beau et nous sommes très bien.

Le beau temps ne dure pas. Il pleut une bonne partie de na nuit, et lorsque nous ouvrons l’œil au matin ça continue de plus belle. Nous attendons un peu pour voir si ça se calme mais il faut bien nous résoudre à nous lever et à plier la tente trempée. Nous allons en ville prendre le petit déjeuner. A la télé nous apprenons la mort du peintre sculpteur Carlos Paez Vilaro chez qui nous avons bu un café à Punta del Este avant-hier pendant qu’il agonisait à quelques mètres de nous, brrr !  Le ciel est infiniment gris et la pluie semble installée. Nous  descendons vers le sud par la ruta 5, mais décidemment nous ne sommes pas adeptes des grands axes. Une piste défoncée mais tellement plus bucolique nous attire et nous mène jusqu’à une immense retenue d’eau et au village pittoresque de San Gregorio. Des artistes peintres et poètes ont été missionnés pour peindre les maisons du village ce qui lui donne une belle originalité. C’est un village paisible où nous décidons de faire halte pour midi. Il pleut toujours, nous allons manger une énorme entrecôte. La pluie cesse enfin. Nous voulons continuer sur la même route mais toutes les routes du village nous mènent au bord du lac. Nous comprenons enfin que la route continue de l’autre coté de la retenue d’eau et qu’il faut emprunter un bac. De l’autre coté c’est un mauvais chemin qui nous attend, mais quelles belles rencontres nous y faisons ! Des oiseaux de toutes les couleurs s’envolent devant nous par centaines, des tourterelles bleutées, des grosses perruches (ou des petits perroquets) vert fluo, des petits oiseaux au corps gris, ventre blanc, et tête rouge vif, et aussi des drôles d’oiseaux roses que nous prenons tout d’abord pour des flamands mais qui, a bien y regarder, se révèle être des spatules, nous n’en avions jamais vues. Et toujours partout des chevaux. Le travail du bétail se fait essentiellement à cheval et il n’est pas rare d’en voir un à coté d’une ferme, tout sellé, prêt à partir travailler. Le gaucho passe une bonne partie de sa vie en selle, et d’ailleurs en voici tout un groupe qui nous regarde passer. Mais on s’arrête pour les admirer, ils sont tellement beaux. Je demande l’autorisation de les prendre en photo. Autorisation accordée de bon cœur et avec beaucoup de fierté. Nous rejoignons la grande route et la civilisation à Durazno (qui veut dire pêche…..le fruit, pas le loisir) . Ce sera notre étape de ce soir. Direction le camping au bord de la rivière Yi. Camping gratuit avec lumière et eau chaude dans les douches. Nous installons notre tente trempée , extérieur comme intérieur. Le temps du repas elle sèche un peu, du moins à l’extérieur.

Tout est sec au matin et le ciel est tout bleu. Nous allons faire un tour dans la ville de Durazno qui est très agréable grâce à l’ombre de ses immenses platanes. Après étude de la carte nous restons sur notre lancée et nous engageons bien vite sur une piste pour rejoindre à nouveau la retenue d’eau que nous traversons sur un barrage après avoir pique-niqué sur les rives. Young, Fray Bentos au bord du fleuve Uruguay, puis, Mercedes, Dolores et enfin Carmelo au bord du Rio de la Plata qui fait suite au Rio Uruguay. Il est temps de s’arrêter. Nous suivons les indications « camping », et arrivons sur la plage où quelques tentes de fortune sont plantées à coté d’un bloc sanitaire basique. L’un des campeurs nous dit que le camping ici est libre et donc gratuit. Néanmoins le guide indique un autre camping qui sera peut être mieux équipé. Nous nous mettons donc à sa recherche. Sans succès, au bout d’une demi-heure de multiples demandes de renseignement, dont une toute particulière à Roberto, comme l’a appelé son voisin nous retournerons sur la plage. Roberto a la cinquantaine bien sonnée, il est quasi chauve mais a fait un maigre chignon des cheveux qui lui reste, il porte une jupe et un T-Shirt féminin à travers lequel on ne peut pas manquer de remarquer une énorme paire de seins qu’il agite à notre portière en nous donnant moult explications de sa voix de « mâle », la cage aux folles…... Malgré toutes ces explications nous n’arriverons pas à trouver ce fameux camping car il n’existe plus. Retour sur la plage avec les SDF. Pour clôturer en beauté cette laborieuse installation, nous ensablons la voiture dans la pinède. La force de BB alliée à mon adresse sortent la voiture du sable en quelques poussées et accélérations bien dosées. La nuit commence à tomber, nous mangeons par terre sur les 2 gwen ha du qui nous servent de nappe. En voilà qui n’ont pas fait le voyage pour rien, tantôt paréo, tantôt nappe, tantôt bannière d’accueil pour Bretons arrivant à Santiago, la Bretagne s’affiche en Amérique du Sud.

Bonne nuit sous la pinède. Petit déjeuner succinct que nous allons compléter d’un café en ville. Après un rapide tour sur la plage accompagnés des chiens errants et parmi des chevaux en liberté nous prenons la route vers Colonia del Sacramento. En route nous nous arrêtons admirer la dextérité avec laquelle un cavalier gaucho rassemble un groupe de 5 ou 6 chevaux, pour les mener jusqu’à un enclos dans lequel il fait un tri et ne fait ressortir qu’un seul d’entre eux. Son cheval est superbe, nerveux et aux ordres. L’utilisation du cheval se prête à merveille aux estancias énormes et aux troupeaux gigantesques d’Uruguay. Nous voici de retour à Colonia del Sacramento où nous étions déjà il y a 10 jours avec Kiki et Christian. Drôle d’impression d’arpenter les mêmes rues sans eux. Nous allons enfin manger cette parilla de poissons qui nous fait envie depuis longtemps. Dans le restaurant nous sommes les seuls clients. La saison est finie et un petit vent presque frais souffle là où nous avions bien chaud il y a 10 jours. Nous repartons pour de bon cette fois, de Sacramento direction Montévidéo, mais, comme à notre habitude nous empruntons les chemins de traverse. Les indications sont rares, voire inexistantes, et nous ne savons plus très bien où nous sommes. Heureusement dans un village perdu nous trouvons quelqu’un pour nous renseigner. Nous voilà revenus sur la grande route et nous atteignons le but fixé, c’est-à-dire Santa Lucia, à une cinquantaine de kms de Montévidéo où nous devons être demain à 10h pour rendre notre « carrosse ». Camping ou hôtel ? Le temps est changeant. A l’entrée de la ville  le camping municipal est trop facile à trouver pour que nous cherchions autre chose. Pour la météo, nous verrons bien. Nous sommes quasiment seuls (une autre tente seulement), dans un espace énorme. Ce soir c’est défilé de carnaval à Santa Lucia. Dans la rue principale la foule est dense. Nous assistons pendant une bonne heure (et nous partons avant la fin) à un joli défilé. L’ambiance est « bon enfant », les écoles de samba rivalisent de frétillement du popotin. Très bon moment ! Nous allons maintenant repartir en bus pour le nord du pays centre de sources thermales. A bientôt chicos !

 

 

20 février 2014

suite des photos

Voila l'intégralité des photos est enfin chargée sur le dossier Argentine. Nous sommes désormais en Uruguay et le débit internet n'est pas des plus rapide, donc patience pour la suite.....

17 février 2014

erreur 2032.....

Panne d electricite hier en plein chargement de photos, depuis impossible de telecharger, je tente de reparer, grrrr a bientot j espere

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