Départ pour l’Uruguay aujourd’hui. A la gare maritime nous passons par l’immigration. BB l’étourdi ne passe que la douane Argentine, heureusement que nous nous en rendons compte, il a encore le temps d’aller chercher le tampon Uruguayen. Notre ferry part à 12h45, et nous arrivons en Uruguay à 14h45 après une heure de traversée, non, non pas d’erreur, juste une heure de décalage entre l’Argentine et l’Uruguay. Nous n’avons plus que 3h avec la France. Voilà l’avant dernier pays de notre périple, on sent s’approcher à grands pas la date du retour, nous sommes partis depuis presque 5 mois. Une fois bien installés à l’hôtel à Colonia del Sacramento nous partons organiser la suite du voyage, réservation d’un autre hôtel pour demain (celui-ci ne pouvait nous accueillir qu’une nuit, réservation du bus pour Montévidéo etc…). Il reste des ARS à Kiki et Christian nous allons donc au restaurant ce soir pour les dépenser. Le choix se fait donc non pas par rapport à la carte mais par rapport au fait qu’ils acceptent ou non les ARS.
Il a fait bien chaud cette nuit, dire qu’en France il pleut et il vente. Nous partons pour visiter la vielle ville de Sacramento qui fut tour à tour Portugaise, Espagnole, encore Portugaise, à failli être française et est finalement retournée sous la couronne espagnole avant de devenir Uruguayenne quand le pays a pris son indépendance. Nous flânons une bonne partie de la journée dans les ruelles où le temps s’est arrêté. Des vieilles bagnoles des années 50, voire antérieures, traînent dans les rues participant ainsi au charme de la vieille ville. Dans la ville moderne d’énormes platanes ombragent les rues et défoncent les trottoirs. Nous allons faire un tour sur les plages du Rio de la Plata. Nous sommes tranquillement en train de lézarder au soleil lorsque Kiki se rend soudain compte qu’elle n’a pas les billets de bus pour demain, et que réflexion faite, elle a du les jeter à la poubelle les prenant pour un plan usagé, zut ! Nous retournons fissa au terminal de bus où ils sont obligés de racheter de nouveaux billets. Voilà, tout est rentré dans l’ordre, nous nous rendons jusqu’à une boucherie repérée au passage et achetons 2 côtes de bœuf que nous ferons à la parilla. Oups ! pendant que nous sommes attablés la patronne de l’hôtel vient nous apporter les billets de bus que Kiki avait en fait oubliés sur le comptoir de la réception….. les voilà avec 4 places pour 2.
Au terminal de bus BB rassemble tout son espagnol pour expliquer le coup des billets de bus achetés en double…..pas de problème, ils remboursent. A peine arrivés au terminal de bus de Montévidéo nous nous renseignons pour louer une voiture, coup de téléphone, renseignements, taxi, nous voilà en ville chez le loueur qui prend même en charge notre course en taxi pour arriver jusque chez lui. Les formalités sont vite faites, nous louons pour une semaine car nous sommes obligés de revenir avant le carnaval, car pendant tout est fermé. Très gentiment le loueur de voiture nous aide à réserver un hôtel et….nous y emmène en voiture. La gentillesse Uruguayenne n’est pas une légende. Nous voilà installés dans une auberge de jeunesse. Nous partons ensuite visiter la ville. Il faut bien avouer que nous sommes un peu déçus (comme souvent, une ville reste une ville), la vieille ville est délabrée même si l’on peut voir qu’à une époque pas si lointaine l’opulence devait régner. L’Uruguay a été un pays très prospère et très riche, le plus riche d’Amérique du sud, la suisse des Amériques, mais cette époque est révolue, et nombre de très beaux bâtiments sont murés et à l’abandon. Nous faisons un petit tour sur une jetée envahie de pêcheurs à la sardine. Dans le port de commerce règne une activité folle. D’énormes porte containers chargent et déchargent, mais le quartier est glauque, comme souvent les ports. Nous rentrons doucement vers le centre ville. Au passage nous nous attardons un peu sur la place de l’indépendance. Petite leçon d’histoire : savez-vous quelle est l’origine du nom Montévidéo ? L’hypothèse la plus vraisemblable est que c’est ce qu’ont noté les marins pour repérer l’entrée du Rio de la plata. Monte VI dEO. C’est-à-dire 6ème mont d’est en ouest. Et ce mont est une petite curiosité de la ville aux alentours bien plats.
Nous occupons la journée tant bien que mal. Balade le long de la côte, sieste à l’ombre d’un palmier en attendant l’ouverture de la visite d’un « château ». Endroit bizarre que ce château construit par un original alchimiste et farfelu Humberto Pittamiglio, comme son château en forme de bateau coincé entre les immeubles modernes qui ont poussé sur la « rembla ». Demain nous emmenons Kiki et Christian à l’aéroport. Notre voyage ensemble s’arrêt là, ils prennent l’avion pour Sao Poalo, pendant que nous partons pour la campagne Uruguayenne.
Nous allons chercher notre « carrosse ». C’est la plus grosse voiture que nous ayons eu jusqu’ici alors que nous ne serons que tous les 2 mais ça nous permet d’emmener confortablement Kiki et Christian à l’aéroport. Nous les laissons devant le hall des départs avec un petit pincement au cœur. Notre aventure à 4 se termine ici, nous allons reprendre nos habitudes « d’avant ». Nous prenons la route côtière. Tout de suite après la sortie de la zone urbanisée les paysages deviennent sympathiques. Le temps est au beau et la balade sur la côte reposante et magnifique. Nous profitons de la vue maritime jusque dans l’après-midi. Nous arrivons à Piriapolis, du nom de son « créateur » Piria qui créa la ville de toutes pièces en 1893. Quelques cerros (collines) mettent un peu d’originalité dans le paysage. Nous faisons le tour des attractions de la ville et allons nous baigner. Nous nous installons au camping.
Réveillés par le chant des oiseaux, nous avons passé une très bonne nuit. Nous poursuivons notre route sur la côte qui est vraiment splendide et déserte (vous aurez remarqué que pour Annie lorsque c’est désert c’est beau !). Nous arrivons à Punta del Este LA station balnéaire d’Amérique du Sud. Bling-bling, jet-set et moderne, c’est là qu’il faut être et surtout être vu. Nous a-t-on vus ? Je l’ignore et je m’en fiche. En tout cas, bien qu’ils s’enorgueillissent de leur Saint-Tropez local, à part le coté bling-bling et m’as-tu-vu, rien à voir avec notre charmant petit village varois. Par contre les maisons sont énormes et ont un petit coté Beverly hills. Nous allons quand même jouer les stars et prenons un café dans un endroit hors norme, piscine à droite et mer en face. Bâtiment étrange et loufoque mais site somptueux (appartenant à un peintre-sculpteur dont un des fils faisait partie de l’équipe de rugby uruguayenne tombée dans les Andes ; c’était le plus jeune (il y fêtera ses 19 ans) et l’un des 16 survivants). Le prix du café est également somptueux. En fait il faut payer une somme rondelette pour pouvoir entrer dans l’établissement, ensuite cette somme est défalquée des consommations, néanmoins compte tenu du prix de celles-ci, notre café et notre jus de fruit nous reviennent bien chers mais le moment passé sur la terrasse face à la mer au bord de la piscine est très agréable. Nous reprenons la route et le coté sauvage de l’Uruguay entre en scène. Tout simplement superbe ! Lagunes et plages désertes. Nous devons emprunter un tout petit bac (tracté par un petit bateau) qui ne charge que 3 ou 4 voitures à la fois pour traverser une lagune et continuer la route de l’autre coté. Nous roulons jusqu’au bout de la route qui se termine par une lagune dans laquelle je vais faire un plongeon, enfin pas trop car il y a 50cm d’eau. Ensuite demi tour pour reprendre le route principale jusqu’à Pedrera où nous plantons notre tente ce soir. Au supermarché tout à l’heure nous avons rencontré un français qui partage son temps entre la France et ici, c’est un bon plan. Lorsque j’arrive dans un pays je me demande toujours s’il me serait possible d’y vivre. Pour peu d’entre eux la réponse est positive, mais là je sens que si. Calme, nature, paysages, climat, tout donne envie de s’y arrêter. Ce ne sera pas le cas bien sûr. Dans une autre vie peut être…..
Le lait n’a pas supporté la chaleur, il est caillé ce matin donc notre petit déjeuner se réduit à un fruit. La route côtière continue. Nous allons jusqu’à Punto Polonio. Pour arriver au village au bord de la côte nous devons emprunter un transport qui a tout de la bétaillère et rien du transport de passagers. Nous roulons cahin-caha à travers les dunes pendant une vingtaine de minutes avant d’arriver dans un village de bout du monde sans eau ni électricité, habité par des hippies « 68tarts » attardés. N’empêche, le site est superbe. Ils ont construits leurs bicoques directement sur la plage où nous nous baladons sous les nuages lourds de pluie. Des drôles d’œufs de je ne sais quel animal, marin ou pas, peut être des tortues mais aucune confirmation, jonchent le sable. Nous allons jusqu’aux dunes de sable les plus hautes d’Amérique latine parait-il. Le coin est vraiment chouette même si les cabanes de hippies ne sont pas tout ce qu’il y a de plus beau. Après avoir repris la « bétaillère » pour retourner au parking nous prenons un couple de jeunes autostoppeurs argentins pour les emmener un village plus loin, quitte à avoir une grande voiture autant qu’elle serve à quelques uns. Il pleut fort pendant une bonne heure mais nous sommes à l’abri dans la voiture. Nous arrivons à la frontière Brésilienne à Chuy. Le village est à moitié sur un pays et à moitié sur l’autre. Au hasard d’une demande de renseignements BB met les pieds au Brésil, vite nous regagnons l’Uruguay juste en changeant de coté de route. Nous quittons la côte pour prendre direction ouest. Les champs alentours sont inondés et les vaches et même les chevaux (ce qui nous touche plus…..) sont dans l’eau parfois jusqu’au ventre. Le soleil est de retour. A l’infini, des palmiers, le paysage est agréable et photogénique. La route est défoncée mais déserte. Nous roulons encore une bonne heure car nous avons décidé d’aller jusqu’à Treinta y Tres, oui 33, drôle de nom pour une ville, donné en hommage aux 33 héros de l’indépendance. N’empêche que si nous n’avons vu personne le long de la route, ils sont tous ici et ils sont plus de 33….. quelle agitation dans cette ville, mais que se passe-t-il ? Le camping est bondé, mais fermé. Des centaines de voitures pleines de gens sirotant leur maté, des motos qui font la course, des chevaux, des « baracafrites », ou assimilées. Mais pas moyen de planter sa tente et d’ailleurs aurait-ce été bien raisonnable compte tenu de l’animation ? Nous voilà donc de retour en ville en quête d’un hôtel. Le TT, Treinta Y Trez (c’est original) nous accueille.
Après un petit déjeuner copieux nous reprenons la route vers le nord. Le guide indique une québrada soi-disant de toute beauté. Pas de problème nous quittons la route principale pour bifurquer à gauche sur une piste qui nous conduit 24kms plus loin à l’entrée de la québrada de los cuervos (corbeaux). Nous faisons en effet une très belle balade. Un microclimat sévit dans ce coin, avec pour conséquence une végétation subtropicale et des paysages incongrus pour l’Uruguay. On se croirait en Guyane, végétation, cri des oiseaux, moiteur, tout y est. Phénomène étrange pour ce pays qui ne présente pas de relief et dont le point culminant est à 530m au dessus du niveau de la mer, ici nous commençons par descendre fortement sur des pentes glissantes pour arriver au niveau de l’arroyo (ruisseau, rivière). Il nous faut ensuite remonter à pic en nous aidant de cordes et en escaladant les rochers. Arrivés au sommet nous sommes liquides. Il y avait bien longtemps que nous n’avions pas fait un tel effort. Mais le jeu en valait la chandelle, ce fut un très bon moment. Nous n’avons pas envie de revenir sur la route principale par le même chemin qu’à l’aller, alors nous tentons de continuer la piste en suivant les indications du garde que nous n’avons pas compris intégralement. Après quelques kilomètres la route se sépare en 2. Quel chemin prendre ? Heureusement qu’à quelques centaines de mètres de l’embranchement se trouve une estancia où nous pouvons nous renseigner. Nous parcourons une quarantaine de kilomètres sans trouver âme qui vive à part les vaches Hereford qui engraissent dans des pâtures bien grasses, et des chevaux presque aussi nombreux que les vaches, j’exagère à peine. Mais que font-ils de tous ces chevaux ? L’Uruguay n’est qu’une immense pâture. Contrairement à l’Argentine ici les vaches ont l’air d’être nourries à l’herbe et il y a de quoi ! Nous sommes dans des contrées marécageuses aussi les vaches et les chevaux trempent volontairement jusqu’au ventre dans les points d’eau et ont l’air d’y prendre plaisir. Nous pique-niquons en cours de route à l’ombre d’un eucalyptus sur le bord de la piste. Un peu plus loin des vaches sont couchées sur la piste et font la sieste. Quant à nous nous voilà repartis sur les routes défoncées. Après un petit arrêt à Mélo, eh oui nous l’avons vue :o) nous roulons encore 200 kms jusqu’à Tacuarambo, « prononcer T’as quoi Rambo ?» :o) patrie gaucho dont nous allons rater la fête annuelle de quelques jours, dommage ! Nous nous installons au camping. Le temps s’est remis au beau et nous sommes très bien.
Le beau temps ne dure pas. Il pleut une bonne partie de na nuit, et lorsque nous ouvrons l’œil au matin ça continue de plus belle. Nous attendons un peu pour voir si ça se calme mais il faut bien nous résoudre à nous lever et à plier la tente trempée. Nous allons en ville prendre le petit déjeuner. A la télé nous apprenons la mort du peintre sculpteur Carlos Paez Vilaro chez qui nous avons bu un café à Punta del Este avant-hier pendant qu’il agonisait à quelques mètres de nous, brrr ! Le ciel est infiniment gris et la pluie semble installée. Nous descendons vers le sud par la ruta 5, mais décidemment nous ne sommes pas adeptes des grands axes. Une piste défoncée mais tellement plus bucolique nous attire et nous mène jusqu’à une immense retenue d’eau et au village pittoresque de San Gregorio. Des artistes peintres et poètes ont été missionnés pour peindre les maisons du village ce qui lui donne une belle originalité. C’est un village paisible où nous décidons de faire halte pour midi. Il pleut toujours, nous allons manger une énorme entrecôte. La pluie cesse enfin. Nous voulons continuer sur la même route mais toutes les routes du village nous mènent au bord du lac. Nous comprenons enfin que la route continue de l’autre coté de la retenue d’eau et qu’il faut emprunter un bac. De l’autre coté c’est un mauvais chemin qui nous attend, mais quelles belles rencontres nous y faisons ! Des oiseaux de toutes les couleurs s’envolent devant nous par centaines, des tourterelles bleutées, des grosses perruches (ou des petits perroquets) vert fluo, des petits oiseaux au corps gris, ventre blanc, et tête rouge vif, et aussi des drôles d’oiseaux roses que nous prenons tout d’abord pour des flamands mais qui, a bien y regarder, se révèle être des spatules, nous n’en avions jamais vues. Et toujours partout des chevaux. Le travail du bétail se fait essentiellement à cheval et il n’est pas rare d’en voir un à coté d’une ferme, tout sellé, prêt à partir travailler. Le gaucho passe une bonne partie de sa vie en selle, et d’ailleurs en voici tout un groupe qui nous regarde passer. Mais on s’arrête pour les admirer, ils sont tellement beaux. Je demande l’autorisation de les prendre en photo. Autorisation accordée de bon cœur et avec beaucoup de fierté. Nous rejoignons la grande route et la civilisation à Durazno (qui veut dire pêche…..le fruit, pas le loisir) . Ce sera notre étape de ce soir. Direction le camping au bord de la rivière Yi. Camping gratuit avec lumière et eau chaude dans les douches. Nous installons notre tente trempée , extérieur comme intérieur. Le temps du repas elle sèche un peu, du moins à l’extérieur.
Tout est sec au matin et le ciel est tout bleu. Nous allons faire un tour dans la ville de Durazno qui est très agréable grâce à l’ombre de ses immenses platanes. Après étude de la carte nous restons sur notre lancée et nous engageons bien vite sur une piste pour rejoindre à nouveau la retenue d’eau que nous traversons sur un barrage après avoir pique-niqué sur les rives. Young, Fray Bentos au bord du fleuve Uruguay, puis, Mercedes, Dolores et enfin Carmelo au bord du Rio de la Plata qui fait suite au Rio Uruguay. Il est temps de s’arrêter. Nous suivons les indications « camping », et arrivons sur la plage où quelques tentes de fortune sont plantées à coté d’un bloc sanitaire basique. L’un des campeurs nous dit que le camping ici est libre et donc gratuit. Néanmoins le guide indique un autre camping qui sera peut être mieux équipé. Nous nous mettons donc à sa recherche. Sans succès, au bout d’une demi-heure de multiples demandes de renseignement, dont une toute particulière à Roberto, comme l’a appelé son voisin nous retournerons sur la plage. Roberto a la cinquantaine bien sonnée, il est quasi chauve mais a fait un maigre chignon des cheveux qui lui reste, il porte une jupe et un T-Shirt féminin à travers lequel on ne peut pas manquer de remarquer une énorme paire de seins qu’il agite à notre portière en nous donnant moult explications de sa voix de « mâle », la cage aux folles…... Malgré toutes ces explications nous n’arriverons pas à trouver ce fameux camping car il n’existe plus. Retour sur la plage avec les SDF. Pour clôturer en beauté cette laborieuse installation, nous ensablons la voiture dans la pinède. La force de BB alliée à mon adresse sortent la voiture du sable en quelques poussées et accélérations bien dosées. La nuit commence à tomber, nous mangeons par terre sur les 2 gwen ha du qui nous servent de nappe. En voilà qui n’ont pas fait le voyage pour rien, tantôt paréo, tantôt nappe, tantôt bannière d’accueil pour Bretons arrivant à Santiago, la Bretagne s’affiche en Amérique du Sud.
Bonne nuit sous la pinède. Petit déjeuner succinct que nous allons compléter d’un café en ville. Après un rapide tour sur la plage accompagnés des chiens errants et parmi des chevaux en liberté nous prenons la route vers Colonia del Sacramento. En route nous nous arrêtons admirer la dextérité avec laquelle un cavalier gaucho rassemble un groupe de 5 ou 6 chevaux, pour les mener jusqu’à un enclos dans lequel il fait un tri et ne fait ressortir qu’un seul d’entre eux. Son cheval est superbe, nerveux et aux ordres. L’utilisation du cheval se prête à merveille aux estancias énormes et aux troupeaux gigantesques d’Uruguay. Nous voici de retour à Colonia del Sacramento où nous étions déjà il y a 10 jours avec Kiki et Christian. Drôle d’impression d’arpenter les mêmes rues sans eux. Nous allons enfin manger cette parilla de poissons qui nous fait envie depuis longtemps. Dans le restaurant nous sommes les seuls clients. La saison est finie et un petit vent presque frais souffle là où nous avions bien chaud il y a 10 jours. Nous repartons pour de bon cette fois, de Sacramento direction Montévidéo, mais, comme à notre habitude nous empruntons les chemins de traverse. Les indications sont rares, voire inexistantes, et nous ne savons plus très bien où nous sommes. Heureusement dans un village perdu nous trouvons quelqu’un pour nous renseigner. Nous voilà revenus sur la grande route et nous atteignons le but fixé, c’est-à-dire Santa Lucia, à une cinquantaine de kms de Montévidéo où nous devons être demain à 10h pour rendre notre « carrosse ». Camping ou hôtel ? Le temps est changeant. A l’entrée de la ville le camping municipal est trop facile à trouver pour que nous cherchions autre chose. Pour la météo, nous verrons bien. Nous sommes quasiment seuls (une autre tente seulement), dans un espace énorme. Ce soir c’est défilé de carnaval à Santa Lucia. Dans la rue principale la foule est dense. Nous assistons pendant une bonne heure (et nous partons avant la fin) à un joli défilé. L’ambiance est « bon enfant », les écoles de samba rivalisent de frétillement du popotin. Très bon moment ! Nous allons maintenant repartir en bus pour le nord du pays centre de sources thermales. A bientôt chicos !